Maison de la presse : Vers la catégorisation des journalistes ivoiriens

L'Unjci reçu par le Président Alassane Ouattara

La gestion de la maison de la presse en Côte d’Ivoire risque de poser problème. La sortie du nouveau directeur général, Ouattara Siagnan qui a annoncé l’ouverture du centre de santé offert par le président de l’Assemblée Nationale Soro Guillaume, pour le 2 novembre prochain, n’augure pas d’un lendemain meilleur pour l’harmonie au sein des journalistes ivoiriens. Et pour cause.

Quand Ouattara Siagnan déclare que les ayant-droit aux soins dans ce centre sont ceux qui ont leurs cartes de Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la carte d’identité de journalistes professionnels et les cartes des organes de presse, l’on s’inquiète de cette catégorisation des journalistes. Car en Côte d’Ivoire, l’Unjci n’est pas la seule structure regroupant les journalistes professionnels. Il y a l’Organisation des journalistes professionnels de Côte d’Ivoire (Ojpci) dont les membres pourraient bénéficier aussi de soins dans ce centre. A cela, il faut ajouter les journalistes indépendants qui bien que détenant la carte d’identité professionnelle ne sont pas pris en compte par le nouveau Directeur général de la maison de la presse. Qui, pourtant soutient que son mandat sera sous le signe du social.

Comment comprendre que des patrons de presse qui attribuent des salaires aux lance-pierres aux animateurs des colonnes de leurs journaux leur refusent d’avoir droit aux soins ? Incapable d’appliquer la convention collective qu’ils ont librement signée avec le syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci), ils n’attendent rien faire pour sortir la corporation de la misère.

CDS