lundi 8 octobre 2012

En mission en Côte d’Ivoire/ Le Ministre burkinabè Arsène Bongnessan: « La démocratie est un voyage permanent »

Le Ministre d'Etat, Arsène Bongnessan Yé
Le Ministre d’Etat chargé des relations avec le parlement et des réformes politiques du Burkina-Faso, le Dr Arsène Bongnessan Yé, a indiqué ce samedi 6 octobre, à Abidjan que la démocratie n’est pas une destination mais un voyage permanent qui tient compte du contexte de chaque pays.
En mission à Abidjan, il a annoncé à la forte communauté burkinabé vivant en Côte d’Ivoire, les grandes reformes administratives et politiques engagées par le président Blaise Compaoré. Il s’agit entre autres de redéfinir les rapports entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Concernant le statut du Chef de l’Etat, son âge doit varier entre 35 ans et 75 ans âge limite.
Une amnistie générale a été prise pour couvrir les actes des chefs d’Etat qui se sont succédés à la tête du pays de 1960 jusqu’à Blaise Compaoré, a souligné le Ministre d’Etat. Désormais, au Burkina Faso, le parlement devra donner son avis sur le choix de la personnalité pressentie par le président pour être premier ministre.
En cas d’avis défavorable, le Chef de l’Etat devra proposer une autre personnalité. Également, pour les nominations au grand poste de responsabilité, le président devra désormais demander l’avis des députés.
En ce qui concerne le pouvoir législatif, le Dr Arsène Bongnessan a annoncé la création d’une deuxième chambre, le sénat où les burkinabé de l’extérieur auront des représentants. Dans les nouvelles reformes, il a souligné que le pouvoir des magistrats a été renforcé. Désormais, le président de la cour d’appel sera le vice président du conseil supérieur de la magistrature. Et le choix du président du conseil constitutionnel reviendra aux membres de cette institution.
S'agissant de l'article 37 de la constitution, relatif à la limitation des mandats, il a indiqué qu'aucun consensus n'a été trouvé sur la modification de cet article. Qui  pour le moment  reste en l'état.
Se prononçant sur l'article 37 de la constitution relatif, à la limitation des mandats, il a indiqué
Ces réformes visent, selon lui, à étendre le débat démocratique et faire en sorte que les citoyens burkinabé se sentent concernés par tout ce qui touche  à la politique de leur pays. C’est pourquoi, les députés burkinabé ont donc décidé de constitutionnaliser la chefferie traditionnelle, la création d’un observatoire national de prévention des conflits.
Après Abidjan, le ministre d’Etat burkinabé se rendra à Yamoussoukro et à Bouaké dans le cadre de sa mission d’explication.
CHEICKNA D. Salif

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